Avez-vous déjà essayé de partir en camping ou en voyage sans préparer de liste au préalable ? Pour les aventuriers expérimentés, peut-être que cette liste est devenue inutile avec le temps, mais quand on sort peu de chez soi et que changer de marque de céréales nous terrifie, alors la liste peut s’avérer assez importante. Quand il s’agit de changer son mode de vie du tout au tout, je crois que se préparer à l’avance n’est pas seulement important, c’est indispensable.

Ah la planification ! Si vous adhérez à l’idée de la famille résiliente et survolez quelques-uns des articles contenus sur ce blogue, vous comprendrez rapidement l’importance que j’accorde à cette étape. D’ailleurs, je ne compte plus les heures que j’ai pu passer ces dernières années à tenter de convaincre mon entourage des bienfaits d’une bonne planification.

Quand vient le temps de mettre sur pied un projet d’envergure, certains voient tout comme des opportunités et d’autres, au contraire, ne voient aucune des opportunités qui se présentent à eux. Planifier nous aide à mieux évaluer si les opportunités qui se présentent sont véritablement intéressantes, et si les risques à prendre en valent réellement le coup.

Planifier, c’est veiller à mettre toutes les chances de son côté et prendre les meilleures décisions en fonction des informations dont on dispose. Autrement dit, c’est se poser les bonnes questions, aux bons moments.

L’idée de changer son mode de vie ne se planifie pas. On ne planifie pas d’avoir une idée, elle vient à nous, tout simplement. On décide ensuite d’écouter ou non cette musique intérieure qui nous pousse à remettre en question la manière dont nous vivons. Par contre, on planifie la façon dont cette décision prendra forme, les impacts qu’elle aura sur notre vie et sur celle de nos proches, les sacrifices qui seront nécessaires, les difficultés qui pourraient se présenter sur notre chemin, etc.

À mon sens, tout projet, qu’il soit petit ou grand, commence par une certaine étape de planification. Plus le projet implique des changements importants, et plus la planification devrait être rigoureuse. Évidemment, pour certains, l’idée de la Famille résiliente n’est peut-être pas si loin de leur réalité actuelle, tandis que d’autres devront apporter des changements majeurs à leur mode et à leur milieu de vie.

Dans le cas de la famille résiliente, il m’apparaît important de distinguer deux grandes phases de planification du changement, soit la planification du 1) nouveau mode de vie et celle du 2) nouveau milieu de vie.

Ainsi, c’est d’abord en planifiant le mode de vie que l’on souhaite adopter que l’on pourra ensuite choisir, concevoir et aménager le milieu de vie qui répond le mieux à nos besoins. Comme je l’ai déjà mentionné en parlant de la Zone 00, le plus beau leg que l’on peut faire à nos enfants n’est pas une terre et un milieu de vie accueillant, mais c’est d’abord une famille vivante, soudée, riche de ses valeurs, de son mode de vie et de l’amour qui coule à travers chacun de ses membres.